PRIX
Stefano Palminteri vient de recevoir le prix de la Fondation Schlumberger pour l'Education et la Recherche
Stefano Palminteri fait partie des lauréats du prix de la Fondation Schlumberger pour l'Education et la Recherche. Chercheur à l'INSERM, il dirige l’équipe Human Reinforcement Learning au sein du Laboratoire de Neurosciences Cognitives et Computationnelles (LNC2) du DEC.
Ses domaines de recherche sont l'apprentissage et la prise de décision.
L'un des objectifs de la Fondation Schlumberger pour l’Education et la Recherche (FSER) est de soutenir la recherche en menant plusieurs actions. Depuis 2000, elle sélectionne chaque année des lauréats. Ces jeunes chercheurs, distingués pour leur excellence
dans le domaine de la recherche bio-médicale, sont récompensés par un prix qui les aide lors des premières années de la création de leur laboratoire pour
leur permettre de développer leurs travaux. Depuis 2014, la FSER soutient le Cercle FSER qui regroupe ces lauréats. Le Cercle FSER défend et promeut l’importance de la recherche fondamentale.
Ce financement permettra de renforcer l'équipe Human Reinforcement Learning tout en lui apportant une grande visibilité dans le cercle de la recherche bio-médicale. En tant que membre du Cercle FSER, Stefano Palminteri participera aux activités de vulgarisation menées et soutenues par la Fondation, telles que les actions DECLICS auprès des écoles.
"L’obtention de ce prix me touche particulièrement : cela signifie que les recherches comportementales et cognitives menées au sein mon équipe sont reconnues comme importantes par des experts en biologie moléculaires,
confirmant ainsi le caractére interdisciplinaire de notre departement".
Site internet du Cercle FSER
Site internet de Stefano Palminteri
Page web de l'équipe Human Reinforcement Learning
NOMINATION
Boris Gutkin, nouveau membre du conseil d'administration de l'Organization for Computational Neurosciences (OCNS)
L’OCNS est une organisation américaine créée en 2003 qui a pour objectif de promouvoir les neurosciences computationnelles à travers la création d' un forum scientifique et pédagogique permettant aux étudiants, aux scientifiques, aux professionnels et au grand public
de s'informer sur l’état des connaissances en neurosciences computationnelles, de les partager et de contribuer à les faire progresser. L'OCNS organise notamment une conférence annuelle qui offre la possibilité aux jeunes
chercheurs de présenter leurs travaux aux "leaders" dans leur domaine et d'échanger avec eux.
Boris Gutkin, directeur de recherche INSERM, directeur de l'équipe Mathematics of Neural Circuits du Laboratoire de Neurosciences Cognitives Computationnelles, a été nommé au conseil d'administration de l'OCNS pour une durée de trois ans.
Site internet de l'OCNS
En savoir plus sur Boris Gutkin
FINANCEMENT
Charlotte Jacquemot a obtenu un financement de la Fondation Maladies Rares
Charlotte Jacquemot, chercheuse CNRS au sein du laboratoire de NeuroPsychologie Interventionnelle (NPI), est lauréate de l'appel à projets "Sciences humaines et sociales"
lancé par la Fondation Maladies Rares. Elle vient d'obtenir un financement pour le projet "Langage Huntington" : utiliser le langage comme
marqueur de la maladie de Huntington pour améliorer sa prise en charge et son suivi.
La Fondation Maladies Rares est née de la volonté conjointe de tous les acteurs impliqués dans la recherche
et la prise en charge des maladies rares. Il s'agit d'un modèle unique de coopération scientifique autour de tous les segments de la recherche sur les maladies rares avec pour mission de fédérer les compétences et de créer des synergies favorisant l’émergence de nouvelles thérapeutiques au bénéfice des personnes malades.
Site internet de la Fondation Maladies Rares
Site internet de Charlotte Jacquemot
EVENEMENT
Semaine du Cerveau 2019 à l'ENS
La 21e édition de la Semaine du cerveau a lieu du 11 au 17 mars 2019. L'ENS organise quatre conférences à cette occasion, du 12 au 15 mars, en salle Jaurès à 19h30.
Cet évenement est ouvert au grand public. Inscription sur le site eventbrite.
Site internet de la Semaine du Cerveau & programme 2019 dans toute la France.
Programme :
Mardi 12 mars
Nura Sidarus (Postdoctorante au DEC, ENS)
La liberté vue par les neurosciences
Que signifie être libre? Normalement, on se sent libre de faire nos propres choix. Néanmoins, notre environnement peut nous influencer, même sans que l'on s'en aperçoive ! Dans ce cas, sommes-nous responsables de nos actions? Venez découvrir ce que les neurosciences cognitives nous apprennent sur la liberté humaine.
Mercredi 13 mars
Elena Pasquinelli (Chercheuse associée au DEC, ENS, membre de la Main à la pâte, membre du conseil scientifique de l'éducation nationale)
Esprit critique es-tu là?
Sommes-nous capables d’esprit critique? Peut-on outiller l’esprit critique? Mais surtout: savons-nous de quoi nous parlons lorsque nous utilisons ces mots? Nous allons puiser dans le réservoir des sciences cognitives - et des sciences tout court - pour nous en faire une idée.
Jeudi 14 mars
Charlotte Jacquemot (Chercheuse CNRS au DEC, ENS)
On ne montre pas du doigt !
Montrer du doigt ne s’apprend pas mais apparaît de manière naturelle chez tous les enfants dès leur plus jeune âge. Pourtant, rapidement les adultes vont leur apprendre à ne pas montrer du doigt une autre personne. Quel est le rôle de ce geste ? Pourquoi s’empêche-t-on de montrer du doigt une autre personne, alors qu’il n’y aucun tabou à montrer du doigt un objet ? Est-ce un effet de la culture ou existe-t-il des bases neurobiologiques qui expliquent cette différence entre objet et personne ? Dans cette conférence, j’aborderai ces questions en présentant des données récentes de patients avec une lésion cérébrale et de sujets sains.
Vendredi 15 mars
German Sumbre (Directeur de recherche INSERM à l'IBENS)
Ethologie: une introduction au comportement animal
Le séminaire décrira des principes de l’éthologie moderne qui contrôlent le comportement et les processus cognitives des animaux et de l'être humain. Nous discuterons principalement sur des comportements innés et des comportements acquis, et nous découvrirons la basse neuronale de certains comportements.
VIDEOS
Contraindre ou inciter ? Le politique et le changement des comportements individuels
Table ronde organisée par l'Institut d'Etudes Avancées (IEA) de Paris dans le cadre de la Nuit des Débats, le 7 décembre 2018. Avec la participtaion de Coralie Chevallier, chercheuse au Laboratoire de Neurosciences
Cognitives Computationnelles.
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Comment les enfants apprennent-ils leur langue maternelle ?
Réponse donnée par Anne Christophe, directrice du Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique (LSCP) lors de la 2e conférence du Cycle Pluridisciplinaire d’Études Supérieures de PSL donnée le 18 octobre 2018.
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Qu'est-ce que l'école peut attendre des neurosciences ?
"Les Controverses de Descartes" ont été organisées en 2018 par le Centre International de Formation et d'Outils à Destination des Maîtres (CI-FODEM),
les Éditions Nathan, la Fondation SNCF et le Rectorat de Paris, avec pour thème : "L'école, fille de la science et de la spiritualité".
Joelle Proust, philosophe, directrice de recherche émérite au CNRS et Franck Ramus, directeur de recherche, membre du Laboratoire de Sciences cognitives
et Psycholinguistique, y participaient.
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MEDIAS
Un monde qui change trop vite ?
"L'environnement a changé trop vite pour que notre comportement social et notre organisme soient bien adaptés à la vie moderne". Nicolas Baumard, chercheur à l'Institut Jean Nicod.
Science & Vie, janvier 2019.
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Votre cerveau reste attentif pendant que vous dormez
Même si vous ne vous en souvenez pas,
votre cerveau écoute. En exposant des dormeurs à des sons complexes, des chercheurs du DEC en collaboration
avec l’université Monash (Australie), viennent de montrer que pendant le sommeil, notre cerveau est
capable de trier les sons de son environnement afin de privilégier les plus pertinents.
Cette aptitude pourrait être un des mécanismes nous permettant de dormir en toute sécurité et de nous
réveiller au bon moment. L’étude a été publiée dans Nature Human Behaviour le 14 janvier 2019. www.vice.com - Janvier 2019.
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QUELQUES PUBLICATIONS RECENTES
Paul Égré (2019), Qu’est-ce que le vague?, Vrin - Chemins Philosophiques.
Résumé :
La plupart des termes du langage ordinaire sont vagues, au sens où les règles de leur usage ne permettent pas de leur assigner une limite d’application claire et déterminée. À partir de quelle taille peut-on dire d’un individu qu’il est grand? Quelle quantité d’une grandeur suffit à dire « beaucoup »? Il ne semble pas exister de réponse bien définie à ces questions. La frontière semble inévitablement floue et variable selon le contexte et le locuteur. Le vague a été mis en évidence dès l’Antiquité avec le paradoxe du tas de blé, ou sorite, qui demande combien de grains de blé sont requis pour faire un tas. Loin d’être un simple cas d’école, le vague est un problème courant qui affecte la signification des catégories juridiques (à quel moment un fœtus devient-il une personne?) mais aussi scientifiques (quelles propriétés font d’un corps céleste une
planète?).
L’objet de ce livre est d’expliquer la nature et l’origine du vague dans le langage. Il vise notamment à élucider la question de savoir si le vague est une forme d’ignorance de faits déterminés, ou s’il s’agit d’un phénomène distinct, inhérent à la constitution du sens linguistique.
Paul Egré, Benjamin Icard (2019), Lying and vagueness. In Jörg Meibauer(Eds.),
The Oxford Handbook of Lying, Oxford University Press
Résumé :
This handbook brings together past and current research on all aspects of lying and deception, with chapters contributed by leading international experts in the field. We are confronted daily with cases of lying, deception, bullshitting, and 'fake news', making it imperative to understand how lying works, how it can be defined, and whether it can be detected. A further important issue is whether lying should always be considered a bad thing or if, in some cases, it is simply a useful instrument of human cognition. This volume is the first to offer a comprehensive and up-to-date exploration of these and other issues from the combined perspectives of linguistics, philosophy, and psychology. Chapters offer precise definitions of lying and its subtypes, and outline the range of fields in which lying and deception play a role, from empirical lie detection and the acquisition of lying to its role in fiction, metaphor, and humour. They also describe the tools and approaches that are used by scholars researching lying and deception, such as questionnaire studies, EEG, neuroimaging, and the polygraph.
The volume will be an essential reference for students and researchers in a range of fields who are looking to deepen their understanding of all aspects of lying and deception, and will contribute to establishing the vibrant new field of interdisciplinary lying research.
Pierre O. Jacquet, Lou Safra, Valentin Wyart, Nicolas Baumard and Coralie Chevallier (2019)
The ecological roots of human susceptibility to social influence: a pre-registered study investigating the impact of early-life adversity. 6. Royal Society Open Science
Résumé :
There is considerable variability in the degree to which individuals rely on their peers to make decisions.
Although theoretical models predict that environmental risks shift the cost–benefit trade-off associated with social information use,
this idea has received little empirical support. Here we aim to test the effect of childhood environmental adversity on humans' susceptibility
to follow others’ opinion in the context of a standard face evaluation task. Results collected in a pilot study involving 121 adult participants
tested online showed that susceptibility to social influence and childhood environmental adversity are positively associated. Computational
analyses further confirmed that this effect is not explained by the fact that participants exposed to early adversity produce noisier decisions
overall but that they are indeed more likely to follow the group's opinion. To test the robustness of these findings, a pre-registered direct
replication using an optimal sample size was run. The results obtained from 262 participants in the pre-registered study did not reveal a
significant association between childhood adversity and task performance but the meta-analysis ran on both the pilot and the pre-registered
study replicated the initial finding. This work provides experimental evidence for an association between individuals' past ecology and their
susceptibility to social influence.
Guillaume Legendre, Thomas Andrillon, Matthieu Koroma and Sid Kouider (2019),
Sleepers track informative speech in a multitalker environment, Nature Human Behaviour, 2397-3374. https://doi.org/10.1038/s41562-018-0502-5
Résumé :
Sleep is a vital need, forcing us to spend a large portion of our life unable to interact with the external world. Current models interpret such extreme vulnerability as the price
to pay for optimal learning. Sleep would limit external interferences on memory consolidation and allow neural systems to reset through synaptic downscaling. Yet, the sleeping brain
continues generating neural responses to external events, revealing the preservation of cognitive processes ranging from the recognition of familiar stimuli to the formation of
new memory representations. Why would sleepers continue processing external events and yet remain unresponsive? Here we hypothesized that sleepers enter a ‘standby mode’ in
which they continue tracking relevant signals, finely balancing the need to stay inward for memory consolidation with the ability to rapidly awake when necessary. Using
electroencephalography to reconstruct competing streams in a multitalker environment, we demonstrate that the sleeping brain amplifies meaningful speech compared to irrelevant
signals. However, the amplification of relevant stimuli was transient and vanished during deep sleep. The effect of sleep depth could be traced back to specific oscillations,
with K complexes promoting relevant information in light sleep, whereas slow waves actively suppress relevant signals in deep sleep. Thus, the selection of relevant stimuli
continues to operate during sleep but is strongly modulated by specific brain rhythms.
Communiqué de presse CNRS
De Petrillo, F., Caroli, M., Gori, E., Micucci, A., Gastaldi, S., Bourgeois- Gironde, S., & Addessi, E. (2019),
Evolutionary origins of money categorization and exchange: an experimental investigation in tufted capuchin monkeys (Sapajus spp.). Animal Cognition, 1- 18.
Résumé :
Money is a cultural artefact with a central role in human society. Here, we investigated whether some features of money may be traced back to the exchange habits
of nonhuman animals, capitalizing on their ability to flexibly use tokens in dif-ferent domains. In Experiment 1, we evaluated whether capuchins can recognize
token validity. Six subjects were required to exchange with the experimenter valid/familiar tokens, valid/unfamiliar tokens, invalid tokens, and no-value items.
They first exchanged a similar number of valid/familiar and valid/unfamiliar tokens, followed by exchanges of invalid tokens and no-value items. Thus, as humans,
capuchins readily recognized token validity, regardless of familiarity. In Experiment 2, we further evaluated the flexibility of the token–food association by
assessing whether capuchins could engage in reverse food–token exchanges. Subjects spontaneously performed chains of exchanges, in which a food item was exchanged
for a token, and then the token was exchanged for another food. However, performance was better as the advantage gained from the exchange increased. Overall,
capuchins recognized token validity and successfully engaged in chains of reverse and direct exchanges. This suggests that—although nonhuman animals are far
from having fully-fledged monetary systems—for capuchins tokens share at least some features with human money.
Communiqué de presse IAST