A LA UNE
Les sciences cognitives au sein du Conseil scientifique de l'Education nationale
Installé depuis le début de l'année, le Conseil scientifique de l'Education nationale présidé par Stanislas Dehaene, professeur au collège de France, responsable de la chaire de psychologie cognitive et expérimentale,
a pour objet d'apporter avis et conseils dans le domaine de l'Éducation nationale et de promouvoir la recherche scientifique
sur les pratiques éducatives. Il compte vingt et un membres,
dont un tiers issu des sciences cognitives, parmi lesquels quatre membres du Département d'études cognitives : Sid Kouider (LSCP), Eléna Pasquinelli (membre associée, IJN), Joëlle Proust (IJN) et Franck Ramus (LSCP).
Composition du CSEN :
- Gérard Berry. Professeur au Collège de France - Chaire Informatique et Sciences numériques
- Maryse Bianco. Enseignant-chercheur au Laboratoire des Sciences de l'Éducation de l'Université de Grenoble
- Pascal Bressoux. Enseignant-chercheur au Laboratoire des Sciences de l'Éducation de l'Université de Grenoble
- Jérôme Deauvieau. Professeur en sociologie de l'éducation. Directeur du département de sciences sociales de l'ÉNS-Paris
- Stanislas Dehaene. Professeur au Collège de France - Chaire de Psychologie cognitive expérimentale
- Marc Demeuse. Psychologue et statisticien, professeur à l'Université de Mons (Belgique)
- Esther Duflo. Professeur au Massachusetts Institute of Technology - Chaire «Abdul Latif Jameel» sur la réduction de la pauvreté et l'économie du développement.
- Michel Fayol. Professeur émérite de Psychologie cognitive et du Développement (Université Blaise Pascal de Clermont)
- Étienne Ghys. Mathématicien, spécialiste de géométrie, topologie et systèmes dynamiques. Directeur de recherche du CNRS à l'ÉNS-Lyon
- Marc Gurgand. Professeur en Politiques publiques et Développement à l'Ecole d'économie de Paris et à l'ÉNS-Paris. Directeur de recherche du CNRS.
- Caroline Huron. Spécialiste de la dyspraxie, Chargée de recherche INSERM au Laboratoire de neuro-imagerie cognitive (ENP, Paris).
- Sid Kouider. Directeur de recherche au CNRS en psychologie du développement au LSCP
- Eléna Pasquinelli. Chercheuse associée en philosophie et sciences cognitives à l'IJN (ENS-DEC) et membre de la Fondation La main à la Pâte.
- Joëlle Proust. Philosophe, spécialiste de métacognition, Directeur de Recherche émérite à l'Institut Jean-Nicod (ENS, DEC)
- Franck Ramus. Directeur de recherche au CNRS - Codirecteur du Master en Sciences cognitives (ÉNS-EHESS-Université de Paris-Descartes)
- Patrick Savidan. Professeur de philosophie morale et politique à l'Université de Paris-Est, directeur de la revue Raison Publique et président de l'Observatoire des inégalités.
- Nuria Sebastion-Galles. Professeur en sciences cognitives, bilinguisme (Université de Barcelone)
- Élizabeth Spelke. Professeur de psychologie comportementale à Harvard University et résidente à l'Institut d'études avancées de Paris pour l'année 2017-2018
- Liliane Sprenger-Charolles. Linguiste et psycholinguiste - Chercheur émérite du CNRS au laboratoire de psychologie cognitive (Université d'Aix-en-Provence)
- Bruno Suchaut. Professeur en sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne. Directeur de l'Unité de recherche pour le pilotage des systèmes pédagogiques
- Johannes Ziegler. Directeur de recherche au CNRS, directeur du Laboratoire de psychologie cognitive -Université d'Aix-Marseille
Rôle du CSEN :
Par ses travaux, par ses débats, le Conseil scientifique a pour objectif d’éclairer la décision politique sur les enjeux éducatifs.
Franck Ramus, enseignant chercheur
en sciences cognitives à l'ENS et membre du CSEN, précise dans une tribune parue dans Libération le 04 février : "Le rôle d’un conseil scientifique est de fournir des avis et de proposer
des actions fondées sur les connaissances scientifiques les plus à jour". "Il a vocation à porter un regard
scientifique sur toutes les questions d’éducation et en puisant dans tous les travaux de recherches internationaux en sciences de
l’éducation et dans les autres disciplines pertinentes pour voir ce qui a été évalué, ce qui marche, quelles sont les connaissances plus solides sur lesquelles on peut
s’appuyer pour améliorer les pratiques des enseignants, améliorer l’organisation du système.
Le Conseil scientifique joue un rôle consultatif et fait un travail uniquement scientifique, il va consulter
les connaissances disponibles, va éventuellement mener des évaluations et des expérimentations et va produire des recommandations les meilleures possibles
étant donné l’état actuel des connaissances" ajoute-t-il dans un entretien sur Vivrefm en février dernier.
Plus concrètement, Sid Kouider et Joelle Proust ont la charge d'un groupe de travail visant à proposer des méthodes pédagogiques innovantes inspirées par l'étude expérimentale de la métacognition.
Franck Ramus anime un groupe de travail chargé de faire des propositions en matière de formation et de ressources pédagogiques. Trois autres groupes de travail sont respectivement dédiés à l'apprentissage de la lecture, au handicap et à l'évaluation des propositions d'intervention.
Le 1er colloque du CSEN a eu lieu le 30 janvier au Collège de France. Les conférences ont été filmées.
Voir l'enregistrement vidéos des conférences
A lire :
- "L’Education nationale
ne peut se passer de la science" par Franck Ramus - Libération, 4 février 2018
- "Il n'y a pas eu de big bang cognitif" par Jérome
Sackur (LSCP) et Thomas Andrillon - Libération, 31 janvier 2018
A écouter :
- "Le comité scientifique de Jean-Michel Blanquer", entretien avec
Franck Ramus sur vivrefm.com
- "Neurosciences à l'école : la controverse", entretien avec Elena Pasquinelli dans lémission
Rue des écoles sur France culture
- "Méthode de Singapour, neurosciences… Comment améliorer l’apprentissage des petits Français ?" Le débat d'Europe soir, Frédéric Taddéi, 14 février 2018
NOMINATION
Etienne Koechlin, directeur de recherche à l'INSERM et directeur du Laboratoire de neurosciences cognitives de DEC, a été promu directeur de recherche de classe exceptionnelle à l‘INSERM en janvier 2018.
FINANCEMENT
Yves Boubenec chercheur au Laboratoire des Systèmes Perceptifs du DEC, a obtenu une bourse de recherche de la Fondation Fyssen pour le projet « Mesoscopic dynamics and mechanisms of learning in auditory cortex ».
La Fondation soutient les recherches relatives à la compréhension des processus cognitifs chez l’homme et l’animal ainsi que ses fondements biologiques et culturels.
SUR LE WEB
Une page Wikipedia sur les notions d'enveloppe temporelle et de structure temporelle fine
Une page Wikipedia sur les notions d'enveloppe temporelle et de structure temporelle fine" a été créée suite au workshop "ENV/TFS" organisé par Christian Lorenzi & Léo Varnet (Laboratoire des systèmes perceptifs) le 29 décembre 2017 à l'ENS.
Les participants, tous membres de la communauté des sciences de l'audition, ont collaboré à la rédaction du contenu qui a été mis en ligne en début d'année 2018.
Url de la page : https://en.wikipedia.org/wiki/Temporal_envelope_and_fine_structure.
Cette page vise à fournir une introduction détaillée et pluridisciplinaire aux concepts d'enveloppe temporelle et de structure temporelle fine à tout étudiant s'intéressant aux traitements temporels par le système auditif.
Contributeurs: Christian Lorenzi & Léo Varnet (Editeurs), Brian CJ Moore (Univ. Cambridge, UK), Andrew Oxenham (Univ Minneapolis, USA), Stephan Ewert (Hearing4all, Univ Oldenburg, Germany), Sebastien Santurette (Center for applied hearing research, DTA, Lyngby, Denmark), Michael Heinz (Univ Purdue, USA), Ian Winter (Univ Cambridge, UK), Enrique Lopez-Poveda (Univ Salamanca, Spain), Lutz Wiegrebe (Univ Munich, Germany), Nicolas Grimault (CNRS, Lyon), Shihab Shamma (DEC, ENS), Yves Boubenec (DEC, ENS), Daniel Pressnitzer (DEC, ENS).
EVENEMENT
Semaine du Cerveau 2018, conférences à l'ENS
La Semaine du Cerveau a lieu du 12 au 18 mars. Organisée au mois de mars tou les ans, depuis 1998, la Semaine du Cerveau est coordonnée en France par la Société des Neurosciences.
Cette manifestation internationale, organisée simultanément dans près de 100 pays et plus de 40 villes en France, a pour but de sensibiliser le grand public à l’importance de la recherche sur le cerveau. C’est l’occasion pour de nombreux chercheurs, médecins et étudiants bénévoles de rencontrer le public et de partager avec lui les avancées obtenues dans les laboratoires de recherche en neurosciences, d’en présenter les enjeux pour la connaissance du cerveau et les implications pour notre société.
Le DEC organise cinq conférences ouvertes au grand public du 12 au 16 mars à partir de 19h30 en salle Jaurès au 29 rue d'Ulm.
L'inscription est recommandée : https://sdc2018_ens.eventbrite.fr
PROGRAMME
12 mars 2018
Léo Varnet (LSP/DEC/ENS) « Du son au sens : comment casser le code de la parole ? »
Comment comprenons-nous la parole ? Comment notre cerveau décode-t-il les sons prononcés par notre interlocuteur pour identifier les mots et les syllabes qui les composent ? Depuis plus d'un siècle, la psycholinguistique cherche à répondre à cette question au travers d'expériences perceptives durant lesquelles des participants jugent de l'intelligibilité de sons de parole plus ou moins altérés. Nous suivrons ici la même approche, en décortiquant un son de parole pour observer les mécanismes impliqués dans sa compréhension.
13 mars 2018
Stefano Palminteri (LNC/DEC/ENS) « Apprendre par ses succès et ses erreurs »
Du chien de Pavlov à l'algorithme AlphaGo de Google Deep Mind, l'apprentissage par essai et erreur représente un sujet central dans des domaines de recherche variés tels que la psychologie, le neurosciences et l'intelligence artificielle. Dans cet exposé nous allons introduire la bases psychologiques et neuro-biologiques de ce processus et décrire comme certains biais cognitifs affectent notre capacité d'évaluer nos erreurs.
14 mars 2018
Stephen Whitmarsh (Chercheur en neurosciences) & Samon Takahashi (Artiste plasticien et musicien) "La musique du cerveau"
Stephen Whitmarsh est chercheur en neurosciences, ancien membre de l'équipe Visual Cognition group du Département d'études cognitives de l'ENS.
Il rejoindra très prochainement l'ICM. Ses recherches ont, entre autres, porté sur l'activité cérébrale sous-jacente à l'attention et à
la méditation. Il a récemment développé des moyens technologiques pour relier cette activité cérébrale à des instruments musicaux électroniques
(www.eegsynth.org). SamonTakahashi est un artiste français qui vit à Paris. Il est member fondateur du groupe de musique improvisé GOL depuis 1989
et anime l'émission de radio Epsilonia sur Radio Libertaire (Paris) depuis 1993. Stephen Whitmarsh et Samon Takahashi se sont rencontrés lors de
la création du laboratoire mobile OuUnPo (www.ouunpo.org). Ils y conduisent, avec les autres membres, des recherches confrontant l'art et la science.
Ils proposent ici une performance à travers laquelle le cerveau va “composer” sa propre musique. Ce sera aussi l'occasion d'en apprendre plus
sur l'histoire de la musique pour ondes cérébrales, développée depuis les années soixante. Nous verrons enfin si la musique peut nous apprendre
quelque chose sur notre cerveau.
15 mars 2018
Alain Bessis (IBENS/ENS) « Les cellules du cerveau (qu’est-ce qu’on a dans la tête ?) »
L’efficacité extraordinaire du cerveau repose sur les propriétés uniques des neurones. Mais les neurones ne constituent que la moitié des cellules de notre cerveau. L’autre moitié est composée de plusieurs populations de cellules appelées cellules gliales avec lesquelles les neurones doivent interagir pour pouvoir fonctionner efficacement. La conférence décrira ces cellules, leurs fonctions et leurs interactions dans le cerveau normal mais aussi en situation pathologique.
16 mars 2018
Franck Ramus (LSCP/DEC/ENS) " Les neurosciences peuvent-elles éclairer l'éducation ? "
Les neurosciences semblent débarquer en force dans le domaine de l’éducation, suscitant à la fois fascination et répulsion, espoirs démesurés tout autant que scepticisme voire complotisme. Qu’en est-il des apports potentiels des neurosciences à l’éducation ? Entre d’un côté des recherches purement qualitatives et descriptives, et de l’autre la « neuroéducation », à quoi peut ressembler une véritable science de l’éducation ?
MEDIAS
Cerveau & Psycho - Coralie Chevallier et Nicolas Baumard
Dédommager pour réformer.
Beaucoup de réformes échouent parce que nous n'aimons pas qu'une mesure fasse des perdants.
Prévoir des compensations est alors un bon moyen d'éviter les blocages. Les deux chercheurs expliquent pourquoi prévoir des compensations est
alors un bon moyen d'éviter les blocages.
Lire l'article.
Donner de l'argent directement aux pauvres, une idée payante.
Les bénéficiaires de l'aide au développement font les meilleurs choix pour eux-mêmes. Faisons-leur confiance en leur donnant directement l'argent, sans intermédiaires. Lire l'article .
QUELQUES PUBLICATIONS RECENTES
Aushana, Y, Souffi, S., Edeline, J.M., Lorenzi, C., & Huetz, C. (2018).
Robust neuronal discrimination in primary auditory cortex despite degradations of spectro-temporal acoustic details:
comparison between guinea pigs with normal hearing and mild age-related hearing loss. Journal of the Association for Research in Otolaryngology. doi: 10.1007/s10162-017-0649-1
Résumé :This study investigated to which extent the primary auditory cortex of young normal-hearing and mild hearing-impaired aged animals is
able to maintain invariant representation of critical temporal-modulation features when sounds are submitted to degradations of fine spectro-temporal
acoustic details. This was achieved by recording ensemble of cortical responses to conspecific vocalizations in guinea pigs with either normal hearing
or mild age-related sensorineural hearing loss. The vocalizations were degraded using a tone vocoder. The neuronal responses and their discrimination
capacities (estimated by mutual information) were analyzed at single recording and population levels. For normal-hearing animals, the neuronal
responses decreased as a function of the number of the vocoder frequency bands, so did their discriminative capacities at the single recording
level. However, small neuronal populations were found to be robust to the degradations induced by the vocoder. Similar robustness
was obtained when broadband noise was added to exacerbate further the spectro-temporal distortions produced by the vocoder.
A comparable pattern of robustness to degradations in fine spectro-temporal details was found for hearing-impaired animals.
However, the latter showed an overall decrease in neuronal discrimination capacities between vocalizations in noisy conditions.
Consistent with previous studies, these results demonstrate that the primary auditory cortex maintains robust neural representation
of temporal envelope features for communication sounds under a large range of spectro-temporal degradations.
Ewert, S., Paraouty, N., & Lorenzi, C. (2018). A two-path model of auditory modulation detection using temporal fine structure and envelope cues.
European Journal of Neuroscience. doi: 10.1111/ejn.13846.
Résumé :
A model using temporal-envelope cues was previously developed to explain perceptual interference effects between amplitude
modulation and frequency modulation (FM). As that model could not accurately predict FM sensitivity and the interference
effects, temporal fine structure (TFS) cues were added to the model. Thus, following the initial stage of the model
consisting of a linear filter bank simulating cochlear filtering, processing was split into an 'envelope path' based
on envelope power cues and a 'TFS path' based on a measure of the distribution of time intervals between successive
zero-crossings. This yielded independent detectability indices for envelope and TFS cues, which were optimally combined
to produce a single decision statistic. Independent internal noises in the envelope and TFS paths were adjusted to match
the data. Simulations indicate that TFS cues are required to account for FM data for young normal-hearing listeners and
that TFS processing is impaired for both older normal-hearing and hearing-impaired listeners. The role of TFS was further
assessed by relating the monaural FM sensitivity to measures of interaural phase difference, commonly assumed to
rely on binaural TFS sensitivity. The model demonstrates that binaural TFS sensitivity is considerably lower than monaural
TFS sensitivity. Similar to FM thresholds, interaural phase difference sensitivity declined with age and hearing loss,
although higher degradations were observed in binaural temporal processing compared to monaural processing. Overall,
this model provides a novel tool to explore the mechanisms involved in FM processing in the normal auditory system
and the degradations in FM sensitivity with ageing and hearing loss.
Kim S., Paulus M, Sodian B, Itakura S, Ueno M, Senju A, Proust J, (2018). Selective learning and teaching among Japanese and German children.
Dev Psychol; 54(3):536-542
Résumé :
Despite an increasing number of studies demonstrating that young children selectively learn from others, and a few studies of children's
selective teaching, the evidence almost exclusively comes from Western cultures, and cross-cultural comparison in this line of work
is very rare. In the present research, we investigated Japanese and German children's selective learning and teaching abilities.
We found clear cultural differences. Japanese children were better at selectively teaching an ignorant person over a knowledgeable
person than at selectively learning from knowledgeable others. By contrast, German children were better at choosing to learn from
a knowledgeable rather than from an ignorant person than at selectively teaching ignorant others. The present findings suggest
that the development of human learning and teaching, especially the tendency to take into account others' knowledge status, is
strongly affected by cultural background. (PsycINFO Database Record.
Kim, S., Shahaeian, A., & Proust, J. (2018), Developmental diversity in mindreading and metacognition, in Proust, J. & Fortier, M. (eds.), Metacognitive Diversity, OUP, 97-133.
Proust, J. & Fortier, M. (Eds.) (2018). Metacognitive diversity: An interdisciplinary approach. Oxford/New York: Oxford University Press.
Résumé :
Metacognition refers to our awareness of our own mental processes, such as perceiving, remembering, learning, and problem solving.
It is a fascinating area of research for psychologists, neuroscientists, anthropologists, sociologists and philosophers. This book
explores the variability of metacognitive skills across cultures, since a person's decision to allocate effort, motivation to learn,
sense of being right or wrong in perceptions, memories, and other cognitive tasks depends on specific transmitted goals, norms,
and values. Across nineteen chapters, a group of leading authors analyze the variable and universal features associated with these
dimensions, drawing on cutting-edge evidence. Additionally, new domains of metacognitive variability are considered in this volume,
including those generated by metacognition-oriented embodied practices (present in rituals and religious worship), and culture-specific
lay theories about subjective uncertainty and knowledge regarding natural or supernatural entities. It also documents universal
metacognitive features, such as children's earlier sensitivity to their own ignorance than to that of others, people's intuitive
understanding of what counts as knowledge, and speakers' sensitivity to informational sources (independently of the way the
information is linguistically expressed). The book is important reading for students and scholars in cognitive and cultural psychology,
anthopology, developmental and social psychology, linguistics, and philosophy.
Proust, J. & Fortier, M. (2018). Metacognitive diversity across cultures: An introduction. In J. Proust & M. Fortier (Eds.), Metacognitive diversity: An interdisciplinary approach. Oxford/New York: Oxford University Press.
Recanati F. (2018), Fictional, Metafictional, Parafictional
, Proceedings of the Aristotelian Society
Résumé :
Fictional uses of fictional proper names are the uses one finds in the fiction in which the names in question are introduced. Such uses are not genuinely referential:
they rest on pretence. Metafictional uses of proper names (‘Sherlock Holmes was created by Doyle in 1887’) are genuinely referential: they refer to a cultural
artefact. In the paper I discuss a third type of use of fictional names: parafictional uses, illustrated by ‘In the story, Holmes is a clever detective’.
I try to steer a middle course between two approaches, one that assimilates them to metafictional uses, and another one that assimilates them to
fictional uses.